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lundi 22 octobre 2012

Hamid Benamara, Réalisateur Algérien "Une caméra est un miroir mémoriel"





Rencontré lors des journées cinématographiques d’Alger, Hamid Benamara revient, plus de trente ans après avoir quitté l’Algérie, avec un film consacré à l’œuvre et au parcours d’un grand graphiste et peintre algérien, Mustapha Boutadjine. Cet obsédé du cadrage et  maniaque de ce qu’il nomme «la grammaire cinématographique», revient avec  «Bouts de vie, Bouts de rêve». Il ne s’agit pas là d’un énième film qui retrace fadement l’œuvre puissante d’un artiste puisque son réalisateur a choisi de voir le monde à travers les yeux de «Mustapha»,  et peut-être même de se dévoiler pudiquement à travers son regard, ses paroles, et sa gestuelle. Il y brode un fil conducteur, dans une minutie  et un enchainement remarquables.

Algérie News : Comment vous définiriez-vous ? 
Hamid Benamara : Je suis plus sensible qu’une pellicule. J’ai écrit un jour un texte qui résume parfaitement ce que je suis : «Dans mon enfance, j’ai essayé d’être un musicien virtuose mais mes doigts attrapaient une crampe à chaque fois que je tenais un instrument. Puis j’ai essayé d’être peintre naturaliste, mais j’ai échoué car je ne peignais qu’avec de la peinture blanche sur des toiles tout aussi blanches. J’ai essayé d’être coureur de fond, mais je n’y suis jamais arrivé  car mon ombre me dépassait toujours et que la ligne d’arrivée s’éloignait à chaque fois que je m’y approchais. Puis j’ai essayé d’être un cinéaste authentique, j’ai finalement réussi.

Parlez-nous de votre rencontre avec Boutadjine, et pourquoi lui avez-vous consacré ce film ?
Mustapha et moi sommes nés dans la même rue «Génie civil» située dans le quartier de la Glacière à El Harrach. Mustapha était mon aîné. Très tôt déjà, quand le rencontrais dans le quartier, je savais que c’était un artiste dans l’âme, mais je n’avais jamais osé lui parler. Je l’ai découvert curieusement à Paris, par un heureux concours de circonstance lorsque je suis allé dans son atelier et découvert ses toiles qui mettaient en lumière des personna-lités qui ont marqué l’histoire. J’ai été ému par sa démarche. Filmer ses toiles me paraissait donc comme une évidence, c’était presque une rencontre obligatoire.

Est-ce un hommage que vous lui rendez à travers ce film ?
Je ne rends pas forcément hommage, je tente de mettre en lumière une personnalité exceptionnelle algérienne qui a introduit le design en Algérie. D’ailleurs, on voit clairement dans le film que le logo de Naftal, les premiers plans du métro d’Alger datant de 1982, de même que les plans des kiosques parisiens ont été conçus par Mustapha. Il a apporté tellement de choses novatrices pour l’Algérie

Votre film, à l’image de M. Boutadjine, revendique clairement sa dimension universelle…
Mustapha est universel, africain, chilien, cubain à l’image de mon film. D’ailleurs, il revendique cette notion d’universalité tout au long de ce film, et ce n’est pas parce qu’il est algérien  qu’il doit obligatoirement réaliser des peintures algériennes. Pour ma part, je revendique le statut de cinéaste bien avant l’africanité, la berbérité ou autre origine.

Pourquoi avoir choisi d’ouvrir et de conclure votre film par l’hymne national «Kassaman» ?
Cette histoire de l’hymne national«Kassamen»  est très chère à mes yeux car elle appartient à tous les Algériens. Elle n’est pas la propriété d’un gouvernement, ni d’un président, ni même d’une autorité. Ma mère était au maquis, naturellement cet hymne lui appartient aussi.  «Kassaman» est utilisé dans ce film de manière percutante et cette phrase «fa Chhadou » vient à la fin de ce documentaire. Cela revêt une symbolique très forte dans le sens où on nous avez promis tant de choses, et maintenant nous sommes témoins de ce que l’Algérie est devenue. Rassurez-vous, je ne suis pas un appartchik.

La Glacière est devenu avec le temps ce qu’on appelle un quartier malfamé. Vous réhabilitez le prestige et le rôle qu’a joué ce quartier dans la guerre de Libération…   
Ce quartier a enfanté plusieurs artistes que je n’ai pas pu tous citer dans mon film. La Glacière est représentative de ces centaines de quartiers populaires, de villes de ce pays. Je dis toujours qu’il faut avoir le point de vue du satellite et celui de la fourmi, lorsqu’on arrive à combiner ces deux visions, l’angle est complet. Lorsque je suis reparti à la Glacière pour filmer, c’était une façon de rappeler aux gens combien ces endroits, longtemps restés dans l’ombre, sont si précieux. Le diamant ne se trouve jamais à la surface de la terre, il faut creuser pour trouver les plus belles pierres.

Tout comme la démarche de M. Boutadjine, votre film virevolte autour de destinées incroyables…
Je suis ému que vous ayez relevé ce point car peu de gens y ont prêté attention. J’ai épousé la démarche de Mustapha, je n’ai pas cherché à devenir lui, mais plutôt à rentrer dans son monde et à m’approprier, à mon tour, ces petits bouts de rêve, ces bouts de vies. C’est vrai que ce film est construit de la sorte, d’où le choix de mon titre.

On sent, tout de même, une nostalgie, voire une amertume à peine voilée face à cette reconnaissance de l’Algérie qui tarde à venir …
Je ne parle pas des 36 millions d’Algériens. Quand je parle de rancune, c’est vis-à-vis de quelques personnes qui occupent des postes clés et qui ne donnent pas les bonnes subventions aux bonnes personnes.
En arpentant la rue Larbi-Ben-M’hidi, un journaliste m’a demandé ce que cette rue signifiait pour moi, je me suis rappelé cette phrase inoubliable que le martyr avait prononcée en réponse aux Français qui lui avaient reproché de poser des bombes dans des cafés. Il leur avait dit “donnez-nous une journée vos tanks et vos napalms, et on vous donnera à notre tour nos bombes artisanales et vous verrez le résultat!” Moi j’utilise cette phrase pour dire à ceux qui donnent des subventions, et  qui sélectionnent les films dans les festivals, donnez-moi une fois le quart de ce que vous avez donné à ces cinéastes qui ont réalisé des navets, et vous verrez ce que l’on peut faire.

Votre engagement est très présent tout au long du film, mais c’est à travers les paroles de M. Boutadjine qu’on le perçoit…
L’engagement est simple, c’est celui de la vie. Ma caméra est toujours avec moi, c’est une arme. Il faut être à l’affût de l’Histoire. Lorsque j’ai filmé Meriem Makéba ou la fille d’Ernesto Che Guevara, j’y suis allé sans réfléchir. Filmer, c’est comme réaliser une toile, c’est un seul et même acte de résistance. Nous ne sommes pas obligés de porter la kalachnikov pour être un révolutionnaire.

Quels sont vos points communs avec M. Boutadjine ?
Il y en a plusieurs, mais celui qui me vient à l’esprit, c’est qu’on ne mâche pas nos mots ni nos discours. De plus, on ne cherche pas non plus à plaire, ni à l’Orient ni à l’Occident. C’est ce que j’appelle être authentique, c’est-à-dire faire des choses qui nous ressemble, rester fidèle à nous-même. Je pense aussi que nous sommes complémentaires. Mustapha est mon aîné, et lorsqu’il me laisse le filmer comme je veux, c’est comme s’il me transmettait un relais.

Le genre cinématographique de ce film est difficilement définissable, tant il est à la croisée du documentaire et de la fiction, éclairez-nous sur votre démarche ?
Je ne considère pas ce film comme un documentaire parce que la seule chose d’authentique, ce sont les propos de Mustapha et des autres intervenants. Mais ce film a été cadré, éclairé, réfléchi et monté comme une fiction. C’est un style qui se démarque des genres cinématographiques classiques. J’avais une musique interne tout au long du tournage, calquée sur le rythme narratif du conte. Il fallait que je tienne en haleine mon spectateur. Je me suis inspiré d’El Moutanabi et Abou Tama, les grands noms de cette culture. J’ai fait un film de sorte que si on est non-voyant, on sort rempli de musique, d’émotions et de révolution. Si on est malentendant, on en sort nourri de visages lumineux et d’expressions touchantes. C’est peut être prétentieux mais j’assume pleinement !

Avez-vous des projets en perspective, ou une idée qui germe déjà dans votre tête ?
Je n’aime pas le terme de projets car comme ma caméra ne me quitte jamais, et que je suis toujours à l’affût, je ne sais où elle va me mener. Mon seul désir c’est celui de revenir en Algérie parce que l’errance a duré trop longtemps, et qu’avec le temps, je me dis que je n’avais aucune raison de partir. La question est : Pourquoi je ne suis pas resté? Je suis parti parce que je voulais faire des films autour des gens et de l’amour, et je ne pouvais pas continuer à produire seul. Je pensais qu’en quittant l’Algérie j’allais être libre. Je ne suis pas libre, ni ici ni ailleurs. La liberté que je recherche n’est pas entravée par la censure, mais j’entends par là cette aisance à faire la chose. On pense la trouver sous d’autres cieux, mais au final, ce n’est pas le cas.

Un mot de la fin…
Il n’y a qu’une seule fin possible, c’est lorsqu’on cesse d’être en vie. Tout le reste, c’est le rêve permanent que j’entretiens avec et à l’aide de ma caméra. Pour moi, une caméra, c’est un miroir qui a de la mémoire, et un cinéaste ne peut qu’être que le témoin de son Histoire.

Source : http://www.algerienews.info

mercredi 17 octobre 2012

Les études au Japon vous intéressent ?





L'ambassade du Japon en Algérie a annoncée que prochainement
il y aura des réunions d'informations sur les études au Japon :

* le 05 novembre à Oran (USTO)
* le 08 novembre à Alger (Université de Bouzareah).

Les séances de présentation auront comme objectif d'expliquer le système de la bourse gouvernementale.

mardi 16 octobre 2012

"Taken 2", même sauce, même goût !





Après le succès international du premier volet, Luc Besson et Liam Neeson avaient discutés d'une potentielle suite. C'est maintenant chose faite, nous voilà à Instanbul pour un petit voyage au coeur de l'action une seconde fois. Après Pierre Morel c'est au tour d'Olivier Megaton (j'espère pour lui qu'il est beau), réalisateur de Columbiana - également produit et scénarisé par Luc Besson - de jouer avec sa caméra afin de nous offrir du divertissement efficace. La mécanique reste la même (l'enlèvement) mais le déroulement est différent (Bryan et son ex femme son kidnappés). Luc Besson s'est donc associé à son bon copain pour écrire le scénario de ce second volet, un choix stratégique qui permet de retrouver l'esprit Besson dans le film. Ce n'est pas forcément un mauvais choix puisque l'homme est passé dans l'art de faire des films d'action sympathiques avec peu de dialogues très inspirés et poétiques. En même temps, on ne va pas voir Taken 2 pour que l'on nous récite du Shakespeare (c'est surement ce que doivent attendre les Inrocks pour ne citer qu'eux).

Dans Taken, Bryan Mills, ex-agent de la CIA aux compétences si particulières, a réussi à arracher sa fille des mains d’un gang mafieux. Un an plus tard, le chef du clan réclame vengeance. Cette fois-ci, c’est après lui qu’ils en ont.

Avant de parler du film, j'ai découvert que j'étais presque seul au monde a avoir apprécié ce second volet d'une saga française à succès. J'ai trouvé ce second volet très correct, délivrant par la même occasion la dose d'action que l'on recherche tout en nous tenant en haleine jusqu'au bout. Liam Neeson, toujours parfait dans le rôle de Bryan Mills s'en sort lui aussi à merveille. Sans compter sur la petite Maggie Grace, presque absente du premier volet, qui se retrouve cette fois au coeur de l'action à traverser des toits de maison dans tout Istanbul. C'était amusant et du pur divertissement Besson dans l'âme, jusqu'à même une course poursuite entre la police et un taxi (conduit par la fille de Bryan évidemment). Le début du film permet de nous remettre dans le bain avec une prise en main à l'américaine du téléspectateur. Un peu de pathos qui nous permet de développer le côté familial de la série, de comprendre pourquoi l'ex femme ne va pas bien, et pourquoi la fille n'a toujours pas son permis de conduire.

Il faut donc attendre d'être à Istanbul pour que le coeur de l'action soit tout de suite mis en place. Rapidement, en parallèle, nous suivons la bande d'arméniens qui veut venger la mort de ses amis, enfants (Marko de Tropoja ? - celui qui s'était fait grillé le cerveau au courant électrique dans le premier volet - Imaginez moi rire à ce moment du film). Olivier Megaton, à quoi l'on doit d'assez médiocre et moche Colombiana abandonne ici le filtre jaune pour quelque chose de plus sobre. Toujours avec sa caméra nerveuse il nous plonge au coeur du Grand Bazar jusqu'au ferry en passant par le magnifique hôtel dans lequel Bryan et sa famille passe la semaine. Tout s'enchaine assez rapidement et malgré quelques ficelles scénaristiques (Luc Besson pense peut être un peu trop à tout), on se retrouve devant un divertissement assez efficace et pas trop mauvais. La force même de Taken 2 est de ne pas avoir voulu prendre le même chemin que le premier et changer quelques éléments d'une agréable façon.

Conclusion : un divertissement efficace, pas toujours juste mais souvent fun et dans le haut de la liste de ce que peut produire notre très cher français Luc Besson. 

Source : http://www.cadebordedepotins.com

lundi 8 octobre 2012

Un festival du théâtre comique pas drôle !





Annoncé comme un des évènements culturels importants de la Wilaya de Médéa, le 7ème festival national du théâtre comique a brillé par ... son aspect dramatique et tragique. Grosse déception de la part des gens qui se sont déplacé à l'occasion. 

Après les festivals annulés,  les erreurs de programme ... Voilà maintenant un festival de théâtre comique qui n'affiche que des pièces  dramatique.

En effet, les spectacles qui étaient en compétition pour la "Grappe d’Or", se sont quelques peu éloigné de l'esprit du festival en privilégiant l'aspect tragique, pour la grande frustration du public, venu spécialement pour ... rire. 

C'est à se demander quelles ont été les critères de sélection pour retenir des pièces ou l'aspect hilarant est inexistant, et ou les scènes loufoques ne sont distribuées qu'au compte-gouttes.


Les huit troupes engagées dans cette compétition n’ont pas démérité pour autant, puisqu’elles ont réussi à offrir de "belles prestations" au public, très nombreux, comme à l’accoutumé, à assister à des pièces de théâtre.

A défaut donc de satire et de scènes hilarantes, l’assistance a eu droit, durant cinq jours de compétition, à des spectacles qui font référence, soit à l’histoire du pays, le cas de la pièce "Wa Yad-har Djaar", soit au vécu quotidien des jeunes, comme dans "Et-thmaa Ykhesser Et-Thbaa", ou encore, des thèmes en relation avec le monde politique, incarné dans la pièce "Wazir Wa Rabi kbir".

Les fans de la grande époque du théâtre comique algérien continueront à regretter les Hassan Hassani, Rouiched et Medjoubi ... la  relève  a du mal à s'imposer. Comme quoi, l'humour n'a pas seulement déserté les programmes télé, le théâtre Algérien a du mal à être drôle.

mardi 2 octobre 2012

Le nationalisme et la nouvelle scène musicale Algérienne





"Ana Djazairi", "Bladi" ou encore "1.2.3 Viva l’Algérie" ...Non ce n'est pas les slogans des prochaines élections communales, mais bel et bien quelques "tubes" produits par une nouvelle génération d'artistes algériens, ou ce qu'on appelle communément : La nouvelle scène musicale Algérienne.

Une nouvelle génération, post décennie noire…qui a su s'imposer à coup de rimes et de riff, de "j'aime" et de "tweet" ! en mélangeant les genres, les couleurs, entre tradition et modernité , racines et universalité.
Une éruption de groupes de fusion, de chanteurs et de chanteuses qui ont cette ambition -assumée ou non- de succéder à des Cheb Hasni, Kamel Messaoudi ou encore Matoub Lounes.

Mais voilà, sur fond de guerre civile, Hasni chantait l’amour, Messaoudi l'espoir et Matoub militait à travers ses textes engagés, et malgré la différence des genres, tout ces artistes avaient un point commun, l'originalité.
Avec du recul on constate maintenant que malgré la violence des années 90, notre culture musicale est restée intacte à travers des textes comme la merveille de Yacine Ouabed "Ya eddenya" ...la chanson algérienne n'avait pas besoin à l'époque d'une carte d'identité labellisée.

Paradoxalement, la génération Internet n'a pas suivi la même trajectoire, s'inspirant généralement des groupes "offshore" qui ont marqué le début des années 2000 tels que Gnawa diffusion, la nouvelle scène musicale algérienne trouve son essence dans les milieux estudiantins, les scènes qui propulsent les différents groupes sont souvent une occasion pour fêter une fin d'année, collecter des fonds pour une association ou vendre des boissons énergétiques ... bref, une foire du "chti7 we rdi7" où la chanson à texte avait rarement sa place.

Heureusement qu'il y a toujours les "revenants" pour booster l’élan artistique en Algérie, et c'est un ex-futur chanteur engagé qui lance la mode de la nouvelle chanson patriotique, à l'époque sortait sa très belle chanson "Algérie mon amour" véritable déclaration, chantée par une pléiade d'artistes algériens exilés ...
Et Baaziz, qui à l'époque était interdit d'antenne, se voit diffusé massivement à la veille des échéances électoralistes ou des fêtes nationales ... récupération pour les uns opportunisme pour les autres, le cas "Baaziz" fait toujours débat et rebondit de polémique en polémique, quoi que son coté subversif et auto-dérisoire l'a toujours sauvé ... "Gaa bandia wlad lahram".

Mais en moins subtil et surtout en moins drôle, on assiste ces dernières années à un phénomène musical qui ressemble à un mouvement spéculatif à l'annonce d'une bonne nouvelle, des groupes semi-amateurs "bouleversent" les ondes des radios nationales, de jeunes visages apparaissent sur "l'unique", "ses sœurs" et "ses cousines" du Nilsat , chantant l’Algérie, la Patrie, la révolution d'un air conformiste et d'une harmonie politiquement correcte ... c'est la Deriassa attitude V2.0.

Le phénomène ne s'arrête pas là : Fin 2009, l’Algérie se qualifie au mondial et une autre mode explose, les chants des stades ... ces groupes d'adolescents dont l'expérience musicale se limite à voir une table de classe de CEM en Derbouka, et désormais les expressions Oum Dermane, Baltaguias ou encore Boum Antar Yahia! font partie intégrante de ces chants nationalistes modernes.

Une évolution à la fois sporadique et disproportionnée d'un phénomène qui, certes enrichit le paysage artistique algérien, mais tend souvent à homogénéiser négativement la création musicale populaire; à croire qu'écrire une chanson nationaliste est un passage obligé pour avoir droit à une petite visibilité dans des médias contrôlés par une tutelle qui étatise et politise chaque note et chaque demi ton.
Il y a internet certes, mais avec un taux de pénétration qui frise le ridicule pour un aussi grand pays, ce n'est pas demain que nos artistes pourront se lancer indépendamment du "circuit conventionnel".

Heureusement qu'il y a des exceptions partout et dans tout, et parmi ces artistes, une grande partie possède un talent indéniable et une marge de progression énorme, seulement ... ce nationalisme musicale qui se substitut à la création artistique pure, spontanée et populaire, constitue un énorme frein au développement de la nouvelle scène musicale Algérienne.


Yacine Adel