Un arc en ferraille de Caracalla, érigé à l’intérieur de la cité historique, à quelques mètres des vestiges des civilisations anciennes, décor de la scène devant abriter les activités du 8e Festival de Djemila, abîme depuis des mois un patrimoine mondial. Non seulement cette scène n’a servi à rien, mais elle aurait coûté à la commune plus de 3 millions de dinars (voir El Watan du 28 juillet 2012).
Destination de prédilection des étrangers, notamment les diplomates ne pouvant faire l’impasse sur une aussi belle étape, le site, géré par une EPIC, ressemble à un dépotoir. Comme nous l’avons constaté sur place, en plus de l’arc abandonné, des centaines de chaises en plastique jonchent le sol depuis plus de six mois. «L’espace est géré par une entreprise commerciale qui doit prendre en charge un tel volet, se défend, en off, un responsable.
Mais il ne faut pas exagérer les choses et dire que le site est abîmé puisque que l’arc en fer ne se trouve pas à l’intérieur de l’ancienne cité.» Mercredi, la daïra aurait reçu d’Alger, par téléphone, des instructions pour procéder au nettoyage des lieux. Le chef de daïra aurait, selon certaines indiscrétions, contacté des opérateurs économiques. De son côté, le directeur de la culture pointe du doigt les ex-élus de la commune : «L’ancienne Assemblée populaire communale a failli à sa mission : c’est elle qui devait prendre en charge une partie de la logistique relative au Festival de Djemila.
Mais préoccupée par les élections, l’ancienne équipe n’a pas tenu ses engagements. Toutefois, au cours de la semaine, j’ai parlé avec le chef de daïra qui s’est dit disposé à prendre en charge le problème.»
Source El Watan